REVIEWS | Bachtrack

À l’Opéra de Lyon, Mariusz Treliński montre le côté obscur de La Femme sans ombre

«Alors que Daniele Rustioni s’avance d’un pas lent sur le plateau de l’Opéra de Lyon, les applaudissements redoublent. A-t-il le souffle court ? Ce serait compréhensible, tant la performance qu’il a réalisée avec ses troupes est époustouflante. Le directeur musical de l’institution lyonnaise vient de diriger La Femme sans ombre, partition jamais donnée jusqu’alors dans la capitale des Gaules et pour des raisons bien compréhensibles : l’œuvre ô combien redoutable nécessite en principe un effectif symphonique pléthorique et virtuose, Richard Strauss enchaînant les motifs alambiqués et les traits techniques dans une orchestration aussi subtile qu’exigeante pour les musiciens. (...) En définitive, Rustioni réalise à Lyon ce qu’un Philippe Jordan avait fait à l’Opéra de Paris : transcender un orchestre de fosse de l’Hexagone en le convertissant avec succès au style wagnéro-straussien. »

Bachtrack, Tristan Labouret

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