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À l’Opéra de Lyon, Daniele Rustioni dirigeait l’acte 2 de Tristan et Isolde de Wagner. Sous sa direction fougueuse, le ténor américain Michael Spyres y confirme ses affinités poétiques avec les vastes horizons romantiques

La maestria de Daniele Rustioni

Le second triomphateur de cette après-midi lyonnaise est Daniele Rustioni, le directeur musical de l’Opéra. L’orchestre maison… s’est ensuite enflammé.

La gestuelle ardente, ample et souple du chef incitait les musiciens à soutenir ou anticiper les états d’âme des personnages comme à figurer le climat intime de ce deuxième acte voué à la nuit. Attentif à chaque détail, présent sur chaque réplique des chanteurs, Daniele Rustioni, que l’on loue à raison pour son éloquence dans le répertoire italien, a démontré que la musique germanique était aussi son jardin d’élection. On saluera, entre autres, la douceur sylvestre des cuivres lors de la chasse lointaine au début de l’acte, mais aussi la fièvre presque rageuse des instruments quand les amants sont découverts.

…la distribution, ovationnée par le public qui réserve aussi un accueil enthousiaste au chef et à son orchestre.

La Croix, Emmanuelle Giuliani

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