Doux, non mais bon
Herodiade - Paris (TCE)
“…Daniele Rustioni ne cherche pas à calmer le jeu. Pourquoi d’ailleurs briderait-il son énergie alors qu’il dispose d’une cylindrée capable de répondre aux innombrables exigences de l’ouvrage. Sollicités tout au long de l’opéra, les chœurs et l’orchestre éclaboussent de couleurs vives une toile conçue par Massenet comme une fresque orientaliste, bigarrée, surchargée de motifs, parsemées d’audaces instrumentales, l’usage de deux saxophones (alto et ténor) n’étant qu’un exemple parmi d’autres.
…la qualité des solistes du Lyon Opéra Studio, notamment Pawel Trojak dans le rôle moins secondaire de Vittelius, est un autre argument à porter au crédit de Daniele Rustioni et de son équipe.
Puissent à présent les applaudissements enthousiastes de la salle, pendant et à l’issue du spectacle, convaincre nos institutions lyriques de programmer Hérodiade – comme bon nombre d’autres opéras de Massenet –, plus souvent et autrement qu’en version de concert, quand bien même cette Salomé-là déroge à sa tradition vénéneuse. “
Forumopera, Christophe Rizoud