Ce Tannhäuser était attendu à plus d’un titre : d’une part, il marque la fin de la période Covid qui a fortement impacté les saisons lyonnaises, puisque la plupart des productions de la saison précédente étaient des présentations prévues lors des divers confinements qui n’avaient pu être proposées au public. C’est donc la première production de l’ère Richard Brunel. C’est aussi la première fois que David Hermann, l’un des metteurs en scène emblématiques de la scène germanique, travaille à Lyon. C’est enfin le premier Wagner abordé par le directeur musical Daniele Rustioni.
…Daniele Rustioni en fosse abordait Wagner pour la première fois (si l’on excepte le beau deuxième acte de Tristan – concertant- de la saison dernière). Certains moments ont été particulièrement réussis, comme l’ouverture, le prélude du troisième acte ou la grandiose scène finale. On reconnaît à la fois une certaine souplesse évitant les ruptures trop brutales, une certaine rondeur de son, une manière assurée de mener les cordes (remarquables à l’orchestre ce soir). … Il reste qu’il est le premier chef italien de sa génération à affronter Wagner et il le fait avec son cran habituel. Laissons du temps au temps mais ce premier pas laisse déjà espérer de très grands moments.
Wanderer, Guy Cherqui