Avec L’Enchanteresse et Didon , Lyon dynamite l’opéra de papa
L’Enchanteresse de Tchaïkovski et Didon & Enée de Purcell, à l’Opéra de Lyon jusqu’au dimanche 31 mars, divisent le public. Stimulant !
✪ ✪ ✪ ✪ ✪ Les histoires d’amour finissent mal en général. En témoignent L’enchanteresse de Tchaïkovski, donnée pour la première fois en France, et Didon et Enée de Purcell, qui se jouent à l’Opéra de Lyon jusqu’au dimanche 31 mars. Le premier aurait pu n’être qu’un mélo russe, le second, qu’une énième lecture d’un tube du répertoire baroque. Mais l’Opéra de Lyon aime prendre le mélomane à rebrousse oreille. Huées et bravos ont accueilli ces deux spectacles qui ont en commun l’utilisation de la vidéo.
Un plateau de chanteurs idéal, avec cinq rôles principaux de tout premier plan, l’orchestre et son chef, Daniele Rustioni, font l’unanimité pour L’enchanteresse. Moins la lecture audacieuse de Andriy Zholdak qui semble régler ses comptes avec la Russie des oligarques et de l’église orthodoxe inféodée au Kremlin.
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On aime ou pas, mais on ne peut rester indifférent à ce spectacle virtuose qui justifie la place de Lyon dans le concert des meilleurs opéras du monde.
Antonio Mafra, Le Progress