Don Carlos à Lyon au milieu des ténèbres
À la tête de cette vaste odyssée musicale de plus de quatre heures de musique ponctuée d’un seul entracte, Daniele Rustioni, l’Orchestre et les Chœurs de l’Opéra de Lyon — ces derniers préparés par Denis Comtet —, se donnent entièrement et sans barrage. Très attentif aux chanteurs et n’hésitant pas à pondérer sa direction en conséquence, Daniele Rustioni laisse à chaque instant transparaître son amour pour la musique de Verdi, osant le raffinement, la recherche des couleurs et la lisibilité.
À Lyon, Macbeth règne en despote sur le grand capitalisme et l’argent sale
Il convient de saluer comme il se doit la qualité des Chœurs de l’Opéra de Lyon préparés par Marco Ozbic. Plus encore peut-être que dans Don Carlos, les affinités électives de Daniele Rustioni avec la musique et la dramaturgie de Verdi apparaissent puissantes, flagrantes. Sa direction musicale de Macbeth toute empreinte de flamme et pourtant d’une sensibilité expressive patente, pourrait appeler à de prestigieuses comparaisons. Mais la personnalité artistique de ce jeune chef paraît suffisamment solide et personnelle pour qu’on puisse aisément s’en passer.
Olyrix, José Pons