Attila à l'Opéra de Lyon : et de huns......
Toujours donné en version concertante, ce rendez-vous est devenu avant tout celui de la musique et des voix. Porté d’abord par Evelino Pido, puis par le regretté Alberto Zedda l’an passé, l’Orchestre de l’Opéra de Lyon a toujours été soutenu par de grands maestros pour cette occasion. Cette année, c’est le jeune chef italien Daniele Rustioni, chef permanent de la maison lyonnaise depuis septembre, qui est à la tête de l’orchestre. Force est de reconnaitre qu’il amène la phalange au sommet de son talent, restant à l’écoute de chaque pupitre, le laissant s’exprimer tout en le canalisant selon les moments. Energique dans sa direction, sautant sur son pupitre, il sait également adoucir sa gestuel au gré de la partition et est l’un des grands gagnants (si ce n’est le grand gagnant) à l’applaudimètre lors des premiers saluts. Vraiment, l’Opéra de Lyon sait se doter des meilleurs éléments en matière de direction.
En matière de chœurs aussi, la maison est loin d’être en reste ... Lors de War Requiem, nous avions déjà noté le changement obtenu par Geneviève Ellis. Une autre femme était cependant à la tête des chœurs pour cet Attila, Barbara Kler. Là aussi, le résultat obtenu n’est que pur plaisir pour l’auditoire : puissance, nuances, couleurs ou encore diction étaient au rendez-vous.
Opera Online, Elodie Martinez